Uniformologie

Lucien Rousselot (1900-1992) fait partie des grands noms de la peinture militaire. Membre de La Sabretache, peintre titulaire des armées, il s’illustre dans la réalisation de grandes séries de planches relatives à l’épopée impériale et à l’armée française. C’est en 1931 qu’il réalise une série de 77 aquarelles sur les uniformes de l’armée d’Afrique pour le musée Franchet d’Esperey d’Alger. Elles sont ensuite éditées en cartes postales et vendues à la boutique du musée.

Inauguré en 1930 pour le centenaire de la conquête de l’Algérie, le musée est située dans l’ancien palais du Dey au cœur de la Casbah. On y trouvait des collections de souvenirs militaires relatifs à la conquête et à la présence française en Algérie. Rénové en 1946, nous ne savons pas ce que sont devenues ses collections suite à l’indépendance en 1962.

Voici dans l’ordre chronologique la série des cartes consacrées aux spahis.

Si vous souhaitez voir les cartes en grand format, cliquez dessus. 

Pour plus d’information sur le musée Franchet d’Esperey voir:

http://alger-roi.fr/Alger/musee_franchet/musee_franchet.htm

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Le 6e Spahis Algériens était en garnison à Compiègne, il était avec le 4e Spahis Marocains de toutes les fêtes militaires de la Capitale avant la Seconde Guerre mondiale. Voici la silhouette pittoresque du timbalier du 6e Spahis tel qu’il a été vu par Maurice Toussaint au concours hippique de Paris en juin 1932.

Timbalier du 6e Spahis en 1932 par M. Toussaint (attention le tombô du boléro devait être rouge et non bleu qui était la couleur des spahis tunisiens).

Lors des prises d’armes, l’harnachement comporte des colliers, têtières et tresses de fantaisie, en lainage jonquille, la crinière nattée de 12 tresses agrémentée de 13 macarons sur le dessus de l’encolure, la naissance de la queue nattée et garnie de trois gros pompons. Pour la têtière triangulaire et le licol (gladda) chaque escadron a une couleur différente, correspondant à celle du fond du fanion: 1er bleu, 2e rouge, 3e vert, 4e bleu, 5e jaune.

Le chapeau chinois a une hampe rouge surmontée du globe (koura sphère représentant le monde) et du croissant (hilal, le croissant de l’Islam). Deux queues de cheval blanches, aux extrémités, passées au henné, pendant de chaque côté.

Les trompettes seuls ont les galons de fonction aux manches. La fourragère est bleue mélangée de jaune.

Ci dessous, communiqué par le régiment, un schéma de la disposition et de la composition de la fanfare. Sur la planche, M. Toussaint a respecté les indications données par un officier du régiment au sujet de la place des instruments entourant le chapeau chinois, quoique certains documents photographiques donnent un tambourin à sa gauche.

Schéma décrivant la composition de la fanfare du 6e spahis

Commandant E.-L. Bucquoy, extrait du Passepoil, n°2, 1933. Numérisé et mis en ligne par La Sabretache.

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Le Groupe Mobile de Taza avait pendant la guerre de 1914-1918 une tâche particulièrement ardue à remplir: il avait devant lui les Harkas d’Abd-El-Maleck troupes aguerries, dressées militairement et commandées par des Allemands et des déserteurs de la Légion Etrangère, très bien armées du Mauser Espagnol à chargeur, et abondamment ravitaillées en argent et en munitions, grâce à leur proximité de la zone espagnole.

Au cours des combats incessants que dût soutenir le Groupe Mobile, on s’aperçut vite que devant cet ennemi invisible, dissimulé dans des tranchées, et dont les feux de salve, admirablement exécutés ne manquaient pas leur buts, les uniformes de toile blanche, les vestes rouges de nos spahis et les tuniques bleu-clair de nos chasseurs d’Afrique offraient des cibles trop visibles. Aussi, dans le Groupe Mobile de Taza, l’uniforme que nous représentons ci-contre fut-il adopté pour les spahis, toujours en avant et les premiers au danger. Ils abandonnèrent leurs vestes rouges si jolies sous le soleil d’Afrique et se revêtirent de toile kaki. Sous le haut turban, leurs figures bronzées s’encadrèrent de kaki, et ils s’enveloppèrent de la djellaba marocaine, en toile de même nuance. Ce vêtement très ample, à larges manches, laissant la liberté à tous les mouvements et léger sous le soleil, fut adopté par la suite par bien des officiers de toutes les armes. Celui que nous avons représenté porte, par dessus sa djellaba, le ceinturon anglais, devenu depuis réglementaire avec sa banderole, et apporté au Maroc vers 1916 par des officiers revenant du front français. Il a la tête enveloppé du cheich voile très léger que l’on portait auparavant de couleur blanche, mais que le commandement nous avait recommandé de porter dorénavant de nuance kaki. Il est chaussé de bottes en cuir rouge, d’un cuir très souple que les Marocains nomment filali.

Le sous-officier français porte, avec la djellaba la chéchia recouverte d’un manchon kaki. Le cheval du spahi indigène porte au cou le collier à cartouches adopté en France pendant la guerre, et son cavalier la ceinture contenant les chargeurs.

Enfin, le cheval de l’officier à la crinière rase et la queue longue, usage répandu au Maroc pour les montures d’officiers, dans le but d’éviter aux chevaux l’invasion des nombreux parasites qui pullulent chez les nobles coursiers des Marocains et qui infestent les terrains des camps dès qu’on y séjourne plusieurs jours.

Jacques Hilpert, extrait du Passepoil, n°2, 1922. Numérisé et mis en ligne par La Sabretache.

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Lucien Rousselot (1900-1992) fait partie des grands noms de la peinture militaire. Membre de La Sabretache, peintre titulaire des armées, il s’illustre dans la réalisation de grandes séries de planches relatives à l’épopée impériale et à l’armée française. Il publie notamment, entre 1943 et 1971, une série de 106 planches documentaires : « Les Uniformes de l’Armée française ». C’est une œuvre magistrale qui demeure encore aujourd’hui pour la plupart des amateurs un ouvrage de référence.

Dans son atelier, véritable musée miniature, le visiteur pouvait découvrir, entre autres trésors, d’admirables figurines à cheval d’environ 40 centimètres de hauteur, réalisées avec l’aide de son épouse, entièrement équipées et armées. Produites en très petit nombre, ces figurines sont des plus recherchées.

En tant qu’illustrateur, il réalisera pour des programmes et des cartes de vœux régimentaires de très belles planches comme celles présentées ci-dessous.

 

Spahi algérien illustrant une carte de vœux du 8e Spahis en Indochine.

 

Spahis algériens illustrant une carte de vœux du 8e Spahis.

 

Spahi marocain illustrant une carte de vœux du 2e Spahis marocains en Indochine.

 

Spahi marocain, planche tirée d’un programme du ”Concours hippique de Paris” de 1936 auquel un escadron du 4e Spahis marocains a participé.

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André Jouineau est né en 1952, auteur illustrateur, collaborateur régulier depuis 25 ans de plusieurs magazines et collections d’ouvrages publiés par Histoire et collections (Paris) et les éditions du Canonnier (Nantes).

Peintre de formation autodidacte, il se consacre pour l’essentiel, depuis les années soixante-dix, à l’étude et à l’histoire des uniformes, une vocation née avec la parution des premiers volumes uniformologiques dessinés par L. et F. Funcken. Collaborateur régulier des différentes revues spécialisés, il débute dans Uniformes puis rejoint Tradition. Nommé peintre officiel de l’Armée en 1985 (titre conservé jusqu’en 1994), il participe à différents salons à Paris et en province et réalise de nombreux tableaux pour des salles d’honneurs de régiments.

Au milieu des années quatre-vingt dix, sans abandonner les techniques traditionnelles comme la peinture à l’huile ou la gouache, il aborde l’illustration informatique qui permet “d’inventer” un genre nouveau en uniformologie, tout en restant dans la logique synoptique et didactique des grands anciens. Fort de cette nouvelle technique, il réalise des séries de planches dans Figurines, Militaria, Steel-Masters, VaeVictis et Soldats Napoléoniens.

En 2010, il crée avec Eric Lemaître le site : Images de Soldats qui permet aux amateurs d’uniformologie et aux figurinistes d’avoir accès à une banque de donnée formidable, de plusieurs centaines de planches consacrées à l’armée française depuis la Monarchie jusqu’à la guerre d’Algérie.

Pour les lecteurs du site Spahis.fr, André Jouineau offre la planche consacrée aux uniformes des spahis algériens entre 1900 et 1914.

 

 

Planche n°283: Les Spahis Algériens, 1900-1914

Les trois régiments sont créés entre 1842 et 1844, au début de la IIIème République, il y a toujours 3 régiments de spahis Algériens soit un par département, le 1er à Alger, le 2ème à Oran et le 3ème à Constantine. Le 4ème spahis est d’origine tunisienne, il est créé en 1882 et se compose au début de compagnies mixtes infanterie et cavalerie. C’est en 1886 que les éléments de cavalerie forment le 4ème spahis. A la mobilisation du 2 août, les escadrons de guerre sont envoyés combattre en métropole. Au début de la guerre de 1914 un 5ème spahis est mis sur pied pour aller combattre en France.

Légende de la planche:

1. Maréchal des Logis chef du 3ème Spahis.

2. Spahis “français” du 2ème Spahis.

3. Spahis indigène du 4ème régiment de Spahis en grande tenue. A noter la façon particulière de porter le mousqueton au regard du spahis français.

4. Distinctives des régiments de spahis de gauche à droite: 1er, 2ème, 3ème et 4ème spahis.

5. Maréchal des Logis rengagé du 3e Spahis.

6. Trompette du 3ème Spahis.

 

Remerciements à: André Jouineau et Images de Soldats

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Nouba du 3e régiment de spahis, cette planche tirée de l’ouvrage ”Fanfares et musiques des troupes à cheval 1640 1940” du commandant Bucquoy. On retrouve sur cette illustration, la raïta, le bendir, le tambour et le chapeau chinois. Ce dernier est l’instrument typique des formations musicales de l’armée d’Afrique. Sa présence trouve son origine dans une vieille coutume ottomane adoptée par les régiments de l’armée d’Afrique. La queue du cheval tué sous le guerrier était un témoignage de courage. Ell était par la suite exposée devant la tente du guerrier.

 

Le dessin est l’œuvre du célèbre peintre militaire et animalier Eugène Leliepvre. Né en 1908, il connut l’exode de la Grande Guerre et, enfant, assista à la charge de la Cavalerie Française dans les rues pavées de Lille : elle décida de sa vocation d’historien militaire. Il illustra de nombreux ouvrages ayant trait à l’histoire militaire, à la chasse et aux élégantes.

 

Peintre officiel de l’Armée depuis 1951, son rôle fut déterminant dans la diffusion de l’histoire militaire auprès du grand public. Son goût prononcé pour l’uniformologie le poussa naturellement vers la figurine historique et pendant 30 ans il se chargea de réaliser toute la documentation et les prototypes de la société Historex, première marque de figurines ronde bosse en plastique dont la qualité continue de ravir les amateurs.

Chevalier de la Légion d’Honneur, Eugène Leliepvre vient de fêter ses 104 ans.

Liens:

http://www.eugeneleliepvre.com
http://www.historex.com

 

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Représentation des trompettes du 7 Escadron de Spahis Algériens de Senlis au défilé par Eugène Lelipevre. Le 7e ESA fait suite au 7e Régiment de Spahis Algériens dissout après la Libération. Il était régulièrement présent au défilé du 14 Juillet jusqu’à la fin de la guerre d’Algérie. A la suite de la guerre d’Algérie, ce régiment va disparaître comme l’ensemble des régiments issus de l’Armée d’Afrique.

 

 

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Louis Klauth (1919-2007) était un des derniers peintres de Petits Soldats de Strasbourg. Il est à l’origine d’une collection complète de plusieurs dizaines de soldats montés sur socle. Peints avec minutie et détails. Afin d’approcher au plus près de la réalité des uniformes des soldats, il constitua tout au long de sa vie un dossier d’étude de plusieurs centaines de pages comprenant des dessins, des gouaches, des calques ou encore des notes manuscrites qui lui permettaient d’approcher au plus prêt de la réalité des uniformes des soldats de l’armée française de l’époque. Nous vous présentons les dessins qui traitent des spahis sous la IIIe République.

 

Louis Klauth - Spahis Maréchal des logis Fourrier 1905-11

Louis Klauth - Trompette spahis algériens 1873-1902

Louis Klauth - Trompette spahis alégriens 1902-1914

 

 

Remerciements à Alain Berizzi pour la mise à disposition de ces trésors provenant de sa collection personnelle.

Nous vous recommandons particulièrement son site internet Soldaademohler dédié aux Petits Soldats de Strasbourg et à l’iconographie militaire.

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Planche d’uniformes éditée par François Vauvillier dans les années 1980. Elle fait partie d’une série d’une quinzaine de planche ayant trait aux uniformes de l’armée française de 1914 à 1945. L’intérêt de ces planches réside dans le détail apporté à la description des uniformes tant dans le dessin que dans la notice explicative.

uniformes spahis de l'armée française de 1914 à 1945

 

Si vous souhaitez voir ces documents en grand format, cliquez dessus.

uniformes spahis de l'armée française de 1914 à 1945

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