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Couverture du programme de la fête régimentaire organisée par le 4e Régiment de Spahis Marocains à Senlis en 1937. Senlis a été pendant plusieurs décennies une ville de garnison pour le 4e Marocains. Après la Seconde Guerre Mondiale, elle héberge le 7e Spahis Algériens et ce jusqu’à sa dissolution en 1962. La ville de Senlis compte aujourd’hui un musée consacré aux spahis. Il est géré par la municipalité en partenariat avec l’association des Amis du musée des spahis de Senlis.

 

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En 1843, suite à la demande du Gouverneur du Sénégal, un peloton de 2 officiers, 25 sous-officiers et cavaliers, dont 15 Français et 10 indigènes, sous le commandement du lieutenant de spahis algériens Petit, est envoyé à Saint-Louis pour lutter contre les Maures Trarzas qui s’opposent à la conquête Française. Dès son arrivée, le peloton est engagé le 4 août 1843 contre les guerriers Toucouleurs à Cascas sur le fleuve Sénégal. Leur brillante conduite lors de ce combat pousse le commandement à créer par l’ordonnance royale du 21 juillet 1845, un Escadron de Spahis du Sénégal. Les cavaliers, sous-officiers et officiers proviennent du 1er chasseurs d’Afrique et du 1er régiment de spahis.

Rapidement, du fait de la mortalité ou des maladies, un certain nombre de Noirs sont incorporés. En 1845, l’escadron compte 120 hommes. Sous le Second Empire, il aligne 186 sabres. C’est sous Faidherbe qui est gouverneur du Sénégal de 1854 à 1865 que l’escadron va jouer un rôle militaire déterminant, il est de toutes les opérations en Afrique de l’Ouest. En raison de l’éloignement, du climat et des facultés guerrières des Sénégalais, Faidherbe comprend la nécessité de procéder à un recrutement local. Il nomme dès 1856 un premier officier indigène, le sous-lieutenant Aliou Sall. Faidherbe est le père de ce que l’on appellera plus tard la Force Noire car en plus de l’essor qu’il va donner à l’escadron de spahis sénégalais, il est à l’origine de la création des tirailleurs sénégalais en 1857.

Léopold Sedar Senghor dira de lui : « si je parle de Faidherbe c’est avec la plus haute estime, jusqu’à l’amitié, parce qu’il a appris à nous connaître, que son jugement, en nous rappelant les vertus de nos Ancêtres, doit nous aider à reprendre courage, à nous battre avec plus de cœur. Faidherbe avait donc constaté l’admirable façon avec laquelle se battaient ses adversaires Sénégalais. Et de s’écrier, plein d’admiration : « Là, au moins, il y a des hommes ! » ».

Pour poursuivre la conquête vers l’Afrique centrale, un escadron de spahis soudanais est créé en 1891 L’escadron comprenait un capitaine commandant, un capitaine en second, cinq lieutenants ou sous-lieutenants, un vétérinaire et 178 homme de troupe. Les spahis soudanais étaient recrutés par engagements volontaires parmi les hommes libres de race soudanaise. Les Toutcouleurs fournirent le la majeure partie du recrutement. Un second escadron est créé en 1893, il est supprimé en 1897. Ces deux escadrons ont pris une part glorieuse à la conquête du Soudan. Le 15 août 1902, l’escadron de spahis soudanais prend le nom de 2e escadron de spahis sénégalais.

 

Des chefs illustres les emploient : Gallieni, Borgnis- Desbordes, Combes, Bonnier, Monteil, Gouraud. Certains des officiers qui les ont commandés sont devenus célèbres : Baratier, Mangin, Laperrine, Hauteclocque, Jouinot-Gambetta, etc. Les spahis sénégalais et soudanais combattent contre Ahmadou, Samory, Rabah et leurs guerriers.

En 1912, l’escadron de spahis sénégalais reçoit l’ordre de quitter Saint Louis pour Casablanca. Il reste au Maroc jusqu’en 1922. L’escadron participe notamment sous les ordres du colonel Mangin, qui commande une colonne de 4 000 hommes, où se trouvent les bataillons de tirailleurs sénégalais et l’escadron de spahis sénégalais, aux opérations qui doivent dégager Marrakech, occupé par El-Hiba qui s’est proclamé sultan. Il restera en poste au Maroc jusqu’au1er juillet 1922, date à laquelle l’escadron de spahis sénégalais du Maroc est dissous et rejoint le Sénégal.

Les spahis sénégalais n’ont combattu qu’en Afrique, mais ils ont été à plusieurs reprises en Europe et notamment en France à l’occasion des expositions de 1889 et de 1900. Le 14 juillet 1913, ils participent aux cérémonies de la fête nationale à Longchamp, près de Paris. Un peloton défile au galop devant le Président de la République française. Pour des raisons budgétaires, l’escadron de spahis sénégalais est dissous le 31 décembre 1927. Il passe au budget de Gouvernement général de l’Afrique occidentale française et devient, le 1er janvier 1928, escadron de la gendarmerie du Sénégal.

Le quartier de cavalerie de Saint-Louis porte, depuis 1924, le nom du lieutenant Henri de Chevigné, tué à la tête de ses spahis au combat du Rergho, près de Tombouctou, le 19 juin 1897. Il a servi à l’escadron du Sénégal de 1894 à 1896 et au 2e escadron de spahi soudanais de 1896 à 1897.

 

Sources:

Pierre Rosiere, ”Des spahis sénégalais à La Garde Rouge”
Lieutenant Gaston Lautour, ”Journal d’un spahis au Soudan”
Gendarmerie Sénégalaise: http://www.gendarmerie.sn

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Après la Seconde Guerre Mondiale, le 7e Régiment de Spahis Algériens est transformé en 7e Groupe d’Escadrons de Spahis Algériens. Troupe de prestige, les cavaliers du 7e GESA vont être une vitrine de prestige pour l’armée d’Afrique jusqu’au début des années 1960. A ce titre les escadrons du 7e GESA participent à plusieurs défilés sur les Champs Élysées lors des festivités du 14 juillet ainsi qu’ à de nombreuses représentations lors de fêtes hippiques. Ce reportage nous présente une fantasia réalisée par les spahis du 7e GESA lors d’une visite officielle en Hollande en 1958.

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Voici quelques dessins tirés du livre ”La vie pittoresque et sentimentale de l’armée française: les Africains”.

Le texte est de Pierre Mac Orlan, il est le reflet de la passion et du respect qu’éprouvait Mac Orlan pour les troupes issues de la Plus Grande France. Les dessins sont quant à eux l’œuvre d’Emond Lajoux, peintre célèbre pour ses réalisations de sujets militaires.

Cet ouvrage se voulait comme le premier tome d’une prometteuse série consacrée à la vie pittoresque et sentimentale de l’armée française mais hélas il semblerait que ce livre n’est pas été suivi d’autres réalisations sur ce thème si poétique.

Rédigé sous l’Occup’, il est publié au printemps 1945 alors que ces mêmes “Africains” viennent de jouer un rôle déterminant dans la libération de la France et de son Empire.

Nous noterons que ce livre, comme les autres livres de Mac Orlan consacrés à l’armée française, est passé sous silence dans la plus part des ouvrages traitant de l’œuvre de Mac Orlan…

 

Cet ouvrage est illustré de 101 compositions dans le texte (d’où sont tirés ces dessins) et de 20 planches hors texte.

 

Voici les dessins relatifs aux spahis:

Spahis sous la plume de Mac Orlan

Spahis sous la plume de Mac Orlan

Spahis sous la plume de Mac Orlan

Spahis sous la plume de Mac Orlan

Si vous souhaitez voir chaque dessin en grand format, cliquez dessus.

 

A suivre…

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Dans ce reportage datant du début des années 1950, on peut voir un escadron de spahis défiler à cheval en tenue de tradition dans Alger. Vision anachronique, face aux blindés des chasseurs d’Afrique qui martèlent le pavé quelques minutes plus tard…

On peut considérer que ces spahis à cheval constituent une résurgence de l’ancien monde qui s’est effondré en 1940 et qui dans le cœur de beaucoup ne veut pas mourir. Malgré la modernité, ces escadrons montés continuent d’être un vecteur important de prestige pour cette arme.

Néanmoins, il faut signaler qu’à cette époque quasiment tous les régiments de spahis sont devenus des régiments motorisés notamment ceux qui se battent en Indochine.

Durant la guerre d’Algérie en raison du terrain et de la nature des combats plusieurs régiments seront de nouveau dotés de chevaux…

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Chant traditionnel des spahis, bien que faisant référence à la conquête de l’Algérie par les spahis du 1er, 2e et 3e régiment de spahis, il s’est généralisé aussi bien chez les spahis tunisiens que chez les spahis marocains au point de devenir le chant de tradition de l’arme.

 

Chant Interprété par le Choeur Montjoie Saint Denis (Cavalerie – Chants et sonnerie)

Fichier audio intégré

 

 

 

 

 

 

Chant des spahis

Chant des spahis, les mousquetaires

I
Humble troupier à la capote grise,
Et toi lancier au casque étincelant,
Hussard fringant dont la moustache frise,
Inclinez-vous devant ces régiments,
Et quand la poudre, comme la foudre,
Eclate et tombe au milieu du combat,
Tout est carnage, sur leur passage,
L’ennemi fuit et ne résiste pas.
(au refrain)

Refrain
Les Mousquetaires, sur cette terre,
Sont les Spahis aux burnous bleus et blancs,%
Arrière ! Arrière ! troupes guerrières,
Vous ne vaincrez jamais ces Régiments.

II
Et vous verrez, sur leurs faces brunies,
De longs sillons, que le fer y creusa,
Et à leurs pieds, les têtes ennemies,
Qu’en moissonnant, leur yatagan faucha,
Jeunes et frivoles, à notre école,
Si vous voulez gagner vos éperons,
C’est dans la plaine, nord-africaine,
Qu’il faut venir, et nous vous dresserons.
(au refrain)

III
Vous y verrez sous un plafond d’étoiles,

A la lueur d’un feu de bivouac,
Qu’un Spahi peut sous sa guitoune de toile,
Dormir en paix ou fumer son tabac,
Et dès l’aurore, qu’il peut encore,
Marcher gaiement, sous un soleil de feu,
Sans une goutte, d’eau sur sa route,
Ni un biscuit, en guise de pot-au feu.
(au refrain)

IV
Peut-être un jour, lirez-vous dans l’Histoire,
Nos noms gravés, auprès de noms glorieux
Car si on meurt, par un soir de Victoire,
Le nom lui reste, et l’âme monte aux cieux.
Le Mousquetaire, sur cette terre,
Eut-il jamais de sort plus émouvant,
Car s’il succombe, il a pour tombe,
Le sol d’Afrique, arrosé de son sang.
(au refrain)

Source: Les Spahis du 2ème Marocains

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